But au Nevado de Cachi 6380 msnm

 Je passe 4h de bus pour rejoindre Cachi dans des paysages magnifiques, je verse une petite larme au premier cactus géant que je vois. J'arrive a  cachi, j'ai même pas besoin de prendre un taxi pour las pailas, il suffit que j'attende un bus, parfait!! Je me fais une p'tite pizza, heritage de l'immigration italienne. Et hop je saute dans le bus, le chauffeur est un pilote, il roule sur une piste défoncée où une voiture française voudrais même pas passer. Il me pose au bout de la piste et puis là bah... Il faut marcher. Le sac est bien lourd, j'ai été gourmand de prendre des avocats, des oranges, des bananes, des citrons et des oeufs en plus des classiques soupe-pâtes et autres fruits secs. Le paysage est magnifique, je marche au milieu d'un champ immense de cactus geants.


J'arrive au bivouac de 3900 complètement crevé, j'essaye de monter la tente, impossible il ya trop de vent. Je décide de pousser jusqu'au bivouac suivant a 4200 qui est mieux abrité, après 100m de dénivelé le vent est si fort au j'arrive même plus à marcher. Demi-tour vers 3900. Je dors sans tente et avec le vent qu'il y a autant dire que je dors que dalle.
 J'ai dormis 2h en fractions de 10' mais le vent est tombé je range mon bordel et j'arrive assez vite au camp 4200 qui est bien classe, je continue à monter dans un décor désertique je croise des vigognes et des chienchilas, le ventilo s'est remis en marche. Arrivé à 4750 je suis exténué mais j'arrive à planter la tente, je me fout dedans car je ne veux plus sentir le vent sauf que maintenant je l'entends. Dans la tente ça fait comme si on agitait des sacs plastiques en permanence sur tes oreilles. La nuit est horrible, en plus du vent qui m'empêche de dormir il ramène dans la tente de la poussière. Au reveil je suis couvert de sable tamisé par les aérations de la tente.


Je me lève vraiment fracassé et je décide de ne plus dormir dans des conditions aussi pouraves. Je fais mon sac et je le laisse sur place. Je continue à monter avec mon thermos et qlq biscuits. Je traverse des chaos de blocs, je marche sur des lacs gelés. La neige est de plus présente et le vent est toujours là. Je passe le camp 5200 et je continue sur une grande pente de neige. A 5500 j'en peux plus, je sent trop le mal de l'altitude et je redescend. A chaque heure je fais une sieste de 15'. Les nausées et le mal de tête diminuent petit à petit. Je croise un renard intrigué par ma présence, il s'approche a 1m de moi. Je récupère mon sac et je redescend a 4200. Le vent est tombé et je peux enfin profiter pleinement d'être ici.

De retour a cachi je commande au bar une bière et des empanadas, je suis au top. Ça fait déjà quelques jours que je rêve d'une douche mais il me reste 4h de bus Pour Salta, mes chaussettes et mes pieds sont en train de fusionner.

¡Bisous et salud!


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