Illimani 6438m Pico Sur por la ruta normal

L'Illimani est le symbole de La Paz, on le voit de partout Illimani=aigle doré, il protège la ville.

Comme je trouve assez cool de monter au sommet d'une montagne, j'avais envie d'aller voir ce que ça donne de marcher sur une grande montagne. J'hésitais entre le Sajama et l'Illimani, finalement je choisi l'Illimani parce que l'itinéraire est plus varié et la logistique est plus simple. Je rencontre une fine équipe de chiliens patagoniens avec qui partir. Finalement il ne restera qu'Emilio parceque les autres se sont choppé un mal de bide en mangeant un truc pas net.

Rdv à 4h du mat dans une rue sombre de La Paz pour attrapper un colectivo pour Pinaya, le bout du bout du monde! Le colectivo ne partira qu'a 5h une fois que tous les sièges soient remplis.


Ici au CB le chef des porteurs réparti les charges de 20kg. 

En partant assez tôt on arrive assez tôt, logique imparrable! On est arrivé à 8h à Pinaya et à 9h30 on est au camp de base.... On décide donc de monter directement au campo alto: Nido de Condores. Comme Emilio est porteur en Patagonie on n'a pas pris de mûle pour arriver au CB et on ne prendra pas de porteurs pour le campo alto. On se retrouve donc à enquiller 1600 de déniv avec un bon sac. 




Sur cette montagne les porteurs peuvent être des hommes comme des femmes ou des gamins de 14 ans. Autant me faire porter mon sac par une mûle ou un âne ça ne me pose pas de problème mais par un gamin je ne l'accepterais pas. Le groupe de 17 norvégiens encadré par 7 guides n'en a lui rien à foutre.


Au campo alto on réussi à glisser notre tente entre les 8 tentes des norvégiens. Ce sont des collectionneurs de hauts sommets: Kilimandjaro, Elbruz, Aconcagua ... Par contre ce sont des assistés de la vie, c'est tout juste si ils arrivent à mettre un pied devant l'autre. D'ailleurs certains n'y arriveront pas. Les guides guident, les porteurs portent, la cuisinière cuisine et les consomateurs consomment passivement comme des gros sacs plein de coca-cola! Bref des gens sans éthique il y en a partout, même en ayant pris le colectivo qui va au bout du bout du monde.



Pour l'eau au camp "Nido de condores", il y a un lac gelé, en cassant la glace de surface on peux avoir de l'eau toute propre. Sur la photo c'est Emilio, ce n'est évidement pas un norvegien.



La puesta del sol est éblouissante, je suis euphorique d'être ici. Sur les sommets secondaires on voit des ice-flutes qui sont des formations neigeuses caractéristiques des Andes. 



Pour devancer les norvégiens on se dit qu'on a qu'a partir avant eux, on a beau être en altitude nos cerveaux fonctionnent à merveille. Sauf que les guides ont fixé le départ à 1h, nous on aime les montagnes mais on aime dormir aussi. Bref on se léve à 2h et on décolle à 3h30 (pas trop speed les gaillards). On se met en marche, on croise des norvégiens qui abandonnent. On marche à la lumière de la frontale, mes piles sont en fin de vie, je vois à peine le bout de mes crampons mais ça suffit. De toute façon changer les piles avec des moufles c'est impossible.


Après avoir doublé toutes les cordées de guides-clients on arrive sur le plateau sommital en même temps que le soleil sort de la mer de nuage amazoniene. Je suis tellement heureux que j'en chiale!




Une heure après on foule le sommet, on est seul au point culminant de la Cordillera Real, une belle montagne et une belle rencontre, je parle évidemment d'Emilio, pas des norvégiens.





On croise à la descente les norvégiens qui se font traîner par leur guide. De retour au campo alto un norvegien nous demande combien de temps on a mis pour le sommet et nous dit qu'on avait l'air fatigués en redescendant du sommet, quel gros con! 


Les pénitents sont une autre formation neigeuse caractéristiques des Andes sculptés par le vent.


Une superbe montagne cet Illimani, je ne pensais pas trouver une nature si belle, Emilio est un super gars qui a une belle conception de la montagne, c'est sur qu'on se reverra en Patagonie. 

J'ai rien contre les norvégiens mais cette fois c'est tombé sur eux, de toute façon j'ai pas prévu d'aller en Norvège et je crois que j'irais jamais sauf si on me paye le voyage, on me fait à manger, on me torche le cul et on me cire les pompes!! Non je d'éconne j'irais mème pas.

Allez bisous et la prochaine aventure sera épicée à la sauce Toctoc!




Chacaltaya # 2 Du ski pour la mémoire

Comme Samuel m'avais dit qu'on allait skier le Chacaltaya, j'avais bloqué mon samedi. Deux jours avant on s'appel et là il me dit que la piste est complétement gelèe et que l'on ne pourra pas skier, j'insiste pour chopper du matos mais rien à faire. 

Bon je monte quand meme vu que j'ai rien d'autre de prévu. Et là dans le bus je vois un mec qui débarque avec ses skis dynastar course 1974. Je suis fou, c'est comme un cauchemard où tu débarque au boulot en pantoufle. Je révais de skier un bout de neige en Bolivie avec les skis de JMB ou Anselme Baud et je me retrouve en jean basket comme un con. En Bolivie il faut toujours se rappeller que "Todo es posible, nada es seguro". Les boliviens sont champions pour te dire un truc et pas le faire. Bref je me dit que c'est pas un drame et que pour la prochaine fois j'insisterais jusqu'à obtenir ce que je veux.

 
On peux noter un magnifique déclenchement de virage stem


Le gars avec les superbes Dynastar est le vice président du CAB (Club Andino Boliviano), il fait partie de l'équipe de Bolivie. Il a participé aux JO de Sarajevo, Calgary et Albertville. A l'époque les coureurs n'avaient pas besoin de points FIS pour rentrer dans la compétition. On a parlé de la fameuse piste de la face de Bellevarde à Val d'Isère et il est parti remonter en escalier les 100m de deniv' de la piste pour se chauffer. En haut je le sentais un peu comme au départ de la descente en 92, en bas il était super fier d'avoir pu skier au Chacaltaya 12 ans après la disparition complète du glacier.



De 1939 à 2005 la piste de ski à fonctionné mais avec la fonte du glacier ils ont été obligé d'abandonner l'exploitation de la piste et à revendre le moteur du téléski. 

Cet été il y a eu de nombreuses et abondantes chutes de neige (et oui en Bolivie il neige l'été, de janvier à mars) ce qui redonne espoir au vice président et président du CAB de rouvrir le skilift. Pour 3000$US ils peuvent racheter un moteur et c'est reparti pour le ski de piste en Bolivie.

¡Todo es posible, nada es seguro!


Piramide Blanca 5230m et Cabeza del Condoriri 5648m un vieux rêve!

Depuis quelques jours je sillone les rues de La Paz à la recherche d'un pote de cordée parceque évidement j'ai terriblement envie de me retrouver au milieu de la cordillera. Surtout je veux retourner voir la Cabeza del Condoriri et essayer d'aller au sommet. Cette montagne est magnifique et depuis 9 ans je sais qu'un jours j'y retournerais. J'ai posé des annonces dans des magasins, discuté avec plein de guides et finalement c'est Juan, le boss d'une agence qui nous met en contact avec Franco, un argentin en vacances avec sa famille et qui me propose d'aller soit à la Cabeza soit au Huayna par la directe francaise, dans les deux cas ça me chauffe. On se retrouve dans le sud de La Paz pour s'organiser. Direct le courant passe sur bien, le gars est une radio argentine branché sur le 220 qui parle un castellano bien à lui. En 2h tout est organisé (bouffe, transport, matos), rdv demain 8h plaza San Francisco pour aller au camp de base (CB) du Condoriri.

Après trois heures de route on se retrouve au bout de la route après s'étre fait taxer deux fois sur le chemin, la première fois 10$bol pour l'entrèe dans le parc et deuxième fois 40$bol pour l'entretien de la route. 

On trouve Luisa qui pour 80$bol charge notre matos sur son âne jusqu'au CB, sur le chemin on lui demande à quoi servent les 40$bol, elle nous dit que c'est pour la construction d'une école, bref on s'est fait taxé!
On arrive au CB assez tôt et on décide d'aller a Piramide Blanca le lendemain, c'est une ascension glaciaire facile qui se termine par une petite escalade rocheuse pour acceder au sommet. On arive au sommet en même temps que le soleil.

En face de nous se trouvent le Tarija et le Pequeño Alpamayo toujours aussi classe!



On redescend au CB vers midi et lâ on se fait une petite sieste de 4h, je crois que l'altitude nous a un peu touché. On mange et à 19h15 on se recouche. Réveil à 1h et c'est parti pour le Condoriri. 
Comme on  ne connait pas hyper bien le chemin on se retrouve à monter droit dans la pente alors qu'en fait il y a une trace qui zig zag avec des belles marches de 17cm. Du coup on perd du temps et une cordée de deux mexicains avec leur guide local nous rattrape.
On prend pied sur le glacier après avoir passé un petit col à 5200, de là la vue sur le sommet est saisissante, il fait encore nuit noire mais la lune nous éclaire suffisement pour pouvoir éteindre les frontales. On arrive assez vite au pied de la fameuse tête du condor, le soleil se léve et les nuages arrivent depuis las yungas.


Pour acceder à l'arête sommitale il faut remonter un couloir de neige qui se redresse et finit par 15m de glace. 

Là les deux mexicains se font assurer par leur guide au début de l'arête. A un moment le deuxième méxicain marchait à quatre pattes sur l'arête, ils sont drôle ces méxicains.

Sommet!

Le guidos qui se fait un peu chier en attendant que tout le monde fasse ses photos


A la redescente les nuages se sont densifiés et on à même pris la neige, c'était trop bon comme ambiance.
Pause chocolat!

Redescente!
Une super mini éxpé, une belle rencontre et un vieux rêve qui s'est réalisé. Bref la Bolivie est toujours aussi géniale et je suis très content d'avoir contribué à la construction d'une école dans la vallée!
CB
Luisa!
Cordillera Real!
Prochain projet: Illimani 6400 ou Sajama 65000000000000000000000000000m