L'Illimani est le symbole de La Paz, on le voit de partout Illimani=aigle doré, il protège la ville.
Rdv à 4h du mat dans une rue sombre de La Paz pour attrapper un colectivo pour Pinaya, le bout du bout du monde! Le colectivo ne partira qu'a 5h une fois que tous les sièges soient remplis.
Ici au CB le chef des porteurs réparti les charges de 20kg.
Sur cette montagne les porteurs peuvent être des hommes comme des femmes ou des gamins de 14 ans. Autant me faire porter mon sac par une mûle ou un âne ça ne me pose pas de problème mais par un gamin je ne l'accepterais pas. Le groupe de 17 norvégiens encadré par 7 guides n'en a lui rien à foutre.
Au campo alto on réussi à glisser notre tente entre les 8 tentes des norvégiens. Ce sont des collectionneurs de hauts sommets: Kilimandjaro, Elbruz, Aconcagua ... Par contre ce sont des assistés de la vie, c'est tout juste si ils arrivent à mettre un pied devant l'autre. D'ailleurs certains n'y arriveront pas. Les guides guident, les porteurs portent, la cuisinière cuisine et les consomateurs consomment passivement comme des gros sacs plein de coca-cola! Bref des gens sans éthique il y en a partout, même en ayant pris le colectivo qui va au bout du bout du monde.
Pour l'eau au camp "Nido de condores", il y a un lac gelé, en cassant la glace de surface on peux avoir de l'eau toute propre. Sur la photo c'est Emilio, ce n'est évidement pas un norvegien.
La puesta del sol est éblouissante, je suis euphorique d'être ici. Sur les sommets secondaires on voit des ice-flutes qui sont des formations neigeuses caractéristiques des Andes.
Pour devancer les norvégiens on se dit qu'on a qu'a partir avant eux, on a beau être en altitude nos cerveaux fonctionnent à merveille. Sauf que les guides ont fixé le départ à 1h, nous on aime les montagnes mais on aime dormir aussi. Bref on se léve à 2h et on décolle à 3h30 (pas trop speed les gaillards). On se met en marche, on croise des norvégiens qui abandonnent. On marche à la lumière de la frontale, mes piles sont en fin de vie, je vois à peine le bout de mes crampons mais ça suffit. De toute façon changer les piles avec des moufles c'est impossible.
Après avoir doublé toutes les cordées de guides-clients on arrive sur le plateau sommital en même temps que le soleil sort de la mer de nuage amazoniene. Je suis tellement heureux que j'en chiale!
Une heure après on foule le sommet, on est seul au point culminant de la Cordillera Real, une belle montagne et une belle rencontre, je parle évidemment d'Emilio, pas des norvégiens.
On croise à la descente les norvégiens qui se font traîner par leur guide. De retour au campo alto un norvegien nous demande combien de temps on a mis pour le sommet et nous dit qu'on avait l'air fatigués en redescendant du sommet, quel gros con!
Les pénitents sont une autre formation neigeuse caractéristiques des Andes sculptés par le vent.
Une superbe montagne cet Illimani, je ne pensais pas trouver une nature si belle, Emilio est un super gars qui a une belle conception de la montagne, c'est sur qu'on se reverra en Patagonie.
J'ai rien contre les norvégiens mais cette fois c'est tombé sur eux, de toute façon j'ai pas prévu d'aller en Norvège et je crois que j'irais jamais sauf si on me paye le voyage, on me fait à manger, on me torche le cul et on me cire les pompes!! Non je d'éconne j'irais mème pas.
Allez bisous et la prochaine aventure sera épicée à la sauce Toctoc!
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